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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/74

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aussitôt arrêté et conduit par devant le tribunal du mandarin. On le traita comme receleur, on le battit et on lui donna la torture pour lui faire découvrir ses complices et le reste de ce qu’ils pouvaient avoir volé.

« C’est en vain que mon époux essaya d’arranger cette affaire, il ne put ni l’expliquer ni se justifier. Cet argent, il est vrai, ne lui appartenait pas, mais il ne pouvait dire d’où il était venu. Les circonstances ne lui étant pas connues, comment pouvait-il en expliquer la cause ? La seule consolation que nous eussions, c’est qu’il ne se présentait personne pour le réclamer. Cependant le mandarin fit emprisonner mon mari, et il n’a point encore prononcé sur son sort. Après de mûres réflexions, mon mari a pensé que cette maison appartenant autrefois à votre famille, il était possible que votre grand-père y eût