Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/75

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enfoui ce trésor, et que votre père, ignorant son existence, n’eût point cherché à le retirer de la terre. Ainsi, ce qui devait profiter à quelqu’un est devenu pour nous une source de malheurs.

« Nous ne discutons point en ce moment la vérité ou la fausseté de cette conjecture ; nous supplions seulement votre seigneurie de réclamer ce trésor et d’en disposer. Par là elle peut rendre mon mari à la vie, en l’arrachant des bras de la mort. Après que nous aurons été sauvés par votre seigneurie, il sera tout simple que nous lui fassions hommage de notre propriété. Nos jardins, notre maison furent l’ouvrage de son père, il est juste qu’ils reviennent à la famille de leur auteur. Nous y renoncerons sans aucune peine, et nous nous croirons heureux, au contraire, si votre seigneurie veut bien ne pas dédaigner nos offres. »