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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/83

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mestique entra pour lui annoncer que le Tchi-hian venait lui rendre ses devoirs. Ke-wou dit : « Je comptais aller à l’instant le voir moi-même ; hâtez-vous, et priez-le d’entrer. » Après que le Tchi-hian l’eut salué et qu’il eut causé quelques instans d’une manière générale, il n’attendit pas que Ke-wou lui parlât de l’affaire qui l’occupait, et il entama ce sujet de lui-même, en le priant de l’éclairer de ses conseils. « Thang, un tel[1], lui dit-il, le possesseur du trésor a été souvent questionné sans qu’on ait pu tirer de lui aucun éclaircissement. Dans sa déposition d’hier, il a déclaré que sa maison appartenait autrefois à votre famille, et que, par conséquent, le trésor qu’on a trouvé y

  1. Le Tchi-hian ne connaissait que son sing, c’est-à-dire son nom de famille, lequel chez les Chinois se place toujours avant le Ming ou le Tseu, qui est le surnom ou le titre ; il dit donc : Thang meou, Thang un tel.