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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/88

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Tchi-hian, ayant réfléchi de nouveau, ordonna à l’intendant de rentrer encore, et d’aller demander à sa maîtresse si cet homme, depuis la mort de son époux, était venu rendre ses hommages au défunt, si elle l’avait revu, et de répéter, dans ce dernier cas, tout ce qu’elle aurait pu lui entendre dire.

L’intendant obéit, et lorsqu’il rentra, il dit : « Il y avait dix ans que mon maître était mort, lorsque son ami en fut informé ; il vint aussitôt pour rendre des honneurs à sa mémoire. Voyant que la maison de mon maître avait été vendue, il parut très-surpris, et demanda si, après son départ, on avait trouvé le trésor dont il avait prédit la découverte ? Ma maîtresse lui répondit que non. Il soupira, et dit : « C’est une belle chose pour ceux qui ont acheté la propriété. Trompeurs dans le fond de leurs cœurs, et machinateurs de com-