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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/93

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d’une distance de plus de mille li[1], pour rendre ses devoirs à ma maîtresse. Je ne puis l’annoncer tandis que le Tchi-hian est présent ; cependant, comme il est instruit de l’affaire qui vous occupe, il ne pouvait arriver plus à propos sans doute, et j’ai cru devoir vous en informer, parce que vous pouvez peut-être désirer de le questionner. » Ke-wou témoigna la joie qu’il éprouvait de son arrivée, et en fit part aussitôt au Tchi-hian. Celui-ci fut près d’en sauter de plaisir, et il demanda qu’on le fît entrer sur-le-champ.

L’étranger leur parut un homme respectable, ayant un visage plein et des cheveux blancs. Il rendit ses devoirs à son ami, mais il fit peu d’attention au Tchi-hian qui lui était inconnu. Après s’être incliné, il s’avança en disant : « L’ob-

  1. Environ cent lieues.