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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/94

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jet de mon voyage est de venir voir la veuve de mon ancien ami. Je ne me propose point de faire ma cour aux riches et aux grands ; moi, homme de la campagne, je n’ai rien à démêler avec vous et ce n’est donc pas à vous que je prends la liberté de faire une visite. Veuillez seulement me permettre d’entrer dans la maison pour que j’aille en saluer la maîtresse. »

Ke-wou lui dit aussitôt : « Comme mon vénérable ami est venu de très-loin, nous ne devons pas le traiter ainsi qu’un hôte ordinaire. Le Tchi-hian et moi sommes en ce moment à consulter sur une affaire difficile, et comme votre présence peut nous être d’un grand secours, nous vous supplions de ne pas refuser de vous asseoir un moment avec nous. »

Le vieillard à ces mots fit une révérence et s’assit. Le Tchi-hian prit du thé