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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 2.djvu/132

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tendresse que vous aviez l’un pour l’autre, celle qu’elle avoit pour sa fille, & pour des sujets dont elle faisoit ses délices, empêchoit qu’on ne l’accusât de sa fuite. Où fut-elle allée pour être mieux ? D’ailleurs quel homme eût osé enlever une Reine du milieu de ses gardes & du fond de son Palais ? On auroit su la route que les ravisseurs eussent pû prendre.

« Le malheur étoit certain, quoique les circonstances en fussent cachées. Il y en avoit un autre à redouter. C’étoit, Seigneur, la façon dont vous recevriez cette fatale nouvelle. L’innocence de ceux qui étoient responsables de la personne de la Reine, ne les rassuroit point contre les effets de votre juste couroux. Il falloit se déterminer à fuir de vos