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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 2.djvu/133

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Etats, & par cette fuite se déclarer coupable d’un crime qu’ils n’avoient pas commis, ou il falloit trouver le secret de vous cacher ce malheur.

« Après beaucoup de délibérations, on n’en imagina point d’autres que de vous persuader qu’elle étoit morte. Ce qui fut exécuté dans l’instant. On fit partir un courrier pour vous apprendre qu’elle étoit tombée malade. Un second qui partit quelques heures après, vous porta la nouvelle de sa mort, c’étoit afin que votre amour ne vous fît pas venir en diligence. Votre présence eût rompu toutes les mesures qui faisoient la sûreté générale. On lui fit des obséques dignes de son rang, de votre affection, & des regrets d’un peuple dont elle étoit adorée & qui la pleuroit aussi sincére-