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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 2.djvu/155

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che Marchand ; qu’une d’elles étoit sa nourrice qui après l’avoir sevrée l’avoit rendue à ses parens, mais que l’enfant étoit tombé malade chez son pere, qui l’avoit renvoyée à la campagne, dans l’espérance que le grand air lui feroit du bien. Elles ajouterent d’un visage satisfait, en regardant la petite, que cette expérience avoit réussi, & qu’elle produisoit un meilleur effet, que tous les remédes qu’on avoit mis en usage avant de la leur rendre. Elles résolurent de la reporter à son père aussi-tôt qu’il feroit jour, pour ne lui point retarder la satisfaction qu’il en recevroit, & pour laquelle elles comptoient de recevoir une grosse récompense, parce que cet enfant lui devenoit extrémement cher, quoique la derniere de onze.