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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 2.djvu/154

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mes souhaits fussent remplis. Ravie de cette occurence, je fis sans tarder cet échange, & j’emportai la petite morte que j’enterrai. Je revins ensuite à cette maison où je fis du bruit à la porte pour éveiller les dormeuses.

« Je leur dis dans un patois affecté, que j’étois une étrangère qui leur demandoit un asyle pour cette nuit : elles me l’accordèrent de bonne grace, & furent regarder leur enfant qu’elles trouvèrent endormie paisiblement & avec toutes les apparences d’une parfaite santé. Elles en furent joyeuses & surprises, parce qu’elles ne connurent pas la tromperie que je leur avois faite en leur fascinant les yeux.

« Elles m’appprirent que cette petite fille étoit celle d’un ri-