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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 2.djvu/161

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de ses traits, elle ne voulut lui faire voir que le beau de toutes ses actions. Elle n’oublia pas de faire valoir ses bons offices & la peine qu’elle lui avoit épargnée ; & afin qu’elle continuât elle-même son propre personnage, elle lui donna des conseils salutaires pour se maintenir. Ce fut alors que cherchant à se consoler de votre indifférence, elle retourna auprès du Prince, & qu’elle y renouvella ses soins ; elle le chérit, elle l’aima trop, & cette Fée ne pouvant s’en faire aimer, lui fit ressentir un terrible effet de sa fureur.

Cependant le moment de ma Vétérance étoit insensiblement venu, & mon pouvoir augmentoit ; mais le désir de servir ma sœur & vous, me persuada que je n’en avois pas encore assez. Ma sincere ami-