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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 2.djvu/162

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tié me déguisant le péril des fastes dangereux, je voulus le franchir. Je devins Serpent, & je m’en tirai heureusement ; c’est ce qui me mit en état d’agir sans mystere pour le service de ceux que nos mauvaises compagnes oppriment. Si je ne puis pas dans toutes les occasions détruire entièrement les charmes funestes, j’en ai souvent le pouvoir, & du moins je suis toujours la maîtresse de les adoucir par ma puissance & par mes conseils.

« Ma nièce étoit du nombre de celles à qui je ne pouvois faire la faveur entière. N’osant découvrir l’intérêt que j’y prenois, il me parut plus à propos de la laisser sous le nom de la fille du Marchand ; j’allois sous différentes formes la voir souvent, & j’en revenois toujours satisfaite. Sa