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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 2.djvu/169

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Reine, ce que j’ai fait depuis pour y parvenir, & par quelle voye j’ai obligé la Belle de se rendre dans ce Palais, où la vue du Prince, & son entretien, dont je la faisois jouir en songe, ont eu l’effet que je pouvois souhaiter. Ils ont enflâmé son cœur sans ébranler sa vertu, & sans que cet amour ait eu le pouvoir d’affoiblir le devoir & la reconnoissance qui l’attachoient au Monstre, Enfin j’ai conduit heureusement toutes choses à leur perfection.

« Oui, Prince, poursuivit la Fée, vous n’avez plus rien à redouter du côté de votre ennemie. Elle est dépouillée de sa puissance, & ne sera jamais en pouvoir de vous nuire par de nouveaux charmes. Vous avez exactement rempli les conditions qu’elle vous avoit imposées ; car si vous ne les