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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 2.djvu/170

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aviez pas exécutées, elles subisseroient toujours malgré son éternelle disgrace. Vous vous êtes fait aimer sans le secours de votre esprit & de votre naissance, & vous, la Belle, vous êtes pareillement quitte de la malédiction que la Mere des tems vous avoit donnée. Vous avez bien voulu prendre un Monstre pour votre époux. Elle n’a plus rien à exiger, tout est désormais porté à votre bonheur. »

La Fée cessa de parler, & le Roi se jettant à ses pieds : Grande Fée, lui dit-il, comment pourrois-je vous remercier de toutes les graces dont vous avez daigné combler ma famille. La reconnoissance que j’ai de vos bienfaits est infiniment au-dessus de toute expression. Mais, mon auguste sœur, ajouta-t-il, ce nom m’encourage à vous demander en-