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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 2.djvu/180

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Après la lui avoir laissée goûter à son aise, C’est assez, Bon-homme, lui dit enfin la Fée, vous avez suffisamment prodigué vos caresses à cette Princesse, il est tems que cessant de la regarder comme un pere, vous appreniez que ce titre ne vous appartient pas, & que vous devez à présent lui tendre hommage comme à votre souveraine. Elle est Princesse de l’Isle heureuse, fille du Roi & de la Reine que vous voyez, elle va devenir l’épouse de ce Prince. Voilà la Reine sa mere, sœur du Roi. Je suis Fée son amie, & tante de la Belle. Quant au Prince, ajouta-t-elle, voyant que le Bon-homme le regardoit fixement, il vous est plus connu que vous le pensez mais il est différent de ce que vous l’avez vû, en un mot, c’est la Bête elle-même.

Apprenant de si surprenantes nouvelles, le Pere & les Freres