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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 2.djvu/63

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cation. Je fus remis entre ses mains, après qu’elle eut fait le serment le plus sacré pour elle, que sans aucune difficulté elle me ramèneroit à la Cour aussi-tôt que la guerre seroit finie, que ma mère comptoit être terminée dans un an au plus tard. Mais malgré tous les avantages qu’elle remporta, il ne lui fut pas possible de revoir sitôt notre capitale. Pour profiter de sa victoire après avoir chassé l’ennemi hors de nos Etats, elle le poursuivit dans les siens.

Elle prit des provinces entieres, gagna des batailles, & réduisit enfin le vaincu à demander une paix honteuse qu’il n’obtint qu’à des conditions fort dures. Après ces heureux succès, la Reine partit triomphante, et goûta d’avance le plaisir de me revoir. Mais ayant appris sur sa route, que contre la foi des traités,