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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 3.djvu/125

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malheurs, & pour en interrompre le cours, peut-être que vous ne trouverez pas notre amitié inutile.

Liron avoit de la peine à croire qu’elle fût bien éveillée, & que ce qu’elle voyoit fût réel, ayant toujours traité de chimere & de contes faits à plaisir, ce qu’elle entendoit dire des habitans des eaux, ne pouvant se persuader qu’il y eut des créatures à forme humaine autre part que sur la terre ; cependant comme cette vision duroit trop pour qu’elle pût douter que ce qui se passoit ne fut effectif, elle alloit répondre avec sa modestie ordinaire, & avec la reconnoissance que méritoient les promesses qu’on lui faisoit, quand une autre Nayade prenant la parole : Vous ne songez pas, ma sœur, dit-elle, à celle qui avoit parlé que les vê-