Aller au contenu

Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 3.djvu/128

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tre, & à la protection qu’elles lui promettoient de si bonne grace ; enfin devenant bientôt libre avec ses bienfaictrices, elle laissa promener sans contrainte ses regards curieux sur tout ce qui lui sembla mériter son attention. Ces poissons qui alloient & venoient au travers des eaux sans tomber, étoient ce qui la réjouissoit le plus, elle s’en approcha dans l’intention d’en saisir quelqu’un en badinant ; mais elle fut desçuë, la résistance qu’elle y trouva, lui ayant fait connoître qu’ils étoient séparés d’elle par un mur qui étoit de cristal, ainsi que la voute.

Après qu’elle se fut amusée quelques momens de cet innocent badinage, & que les Nayades eurent ri de sa surprise, elles la firent passer dans une grotte qui leur servoit de communication à la riviere de … elle y trouva de