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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 3.djvu/129

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quoi faire un grand repas, il étoit selon le lieu, c’est-à-dire composé de poissons & de coquillage. Les oiseaux aquatiques & les animaux emphibies y paroissoient à toutes sortes de sauces & de toutes sortes de façons. Elle y vit des especes d’animaux qu’elle ne connoissoit pas, & qui ne sont communs que dans les mers glaciales ou dans celles d’Orient ; mais les Nayades ne bornoient pas seulement leur commerce à cette fontaine, elles en avoient dans tous les lieux fluides, & les productions de la mer leur étoient aussi communes que celles de leur domicile : elles offrirent encore à Lisimene les plus beaux fruits & les plus rares qui se cueillent dans toutes les parties de l’Univers.

Elles la servoient avec empressement, & l’invitoient de si bonne