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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 3.djvu/155

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au lieu de balai ou de pelle, tout fut fait en un instant, & Liron se préparoit à mettre son troupeau dehors pour prendre le chemin de la merveilleuse fontaine, où elle avoit donné rendez-vous à son pere, pour l’instruire de ce qu’elle avoit obmis dans son récit, ayant eu à peine le tems de lui dire de s’y trouver, quand sa belle mere & Pigriéche l’arrêterent par le bras : où prétendez-vous aller ainsi ajustée, lui dirent-elles ? Elle leur répondit avec modération, qu’elle allait à son occupation ordinaire. C’est fort bien fait, dit l’insolente fille de Richarde ; mais il n’est pas nécessaire d’être équipée ainsi pour suivre des moutons, il faut auparavant vous défaire de ce pompeux étalage, qui ne vous convient nullement. En même tems elle la poussa rudement du côté de leur