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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 3.djvu/156

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chambre, où elle la força d’entrer, de peur que si elles la laissoient aller dans la sienne, elle n’y cachât ses fleurs pour s’en servir une autre fois, & elles l’obligerent de se peigner devant elles, afin de faire tomber fleurs & frisure.

La Princesse ne pouvant éviter d’obéir, leva le cordon des fleurs comme elle l’avoit vû faire à Cristaline, & comme sa tête en étoit beaucoup plus couverte que celle de la Nayade, ses cheveux, en tombant en jetterent à terre une quantité prodigieuse. Elle se peigna pour étendre les boucles de ses cheveux, & à chaque coup de peigne qu’elle se donnoit, mille fleurs qu’elles n’avoient point apperçuës tomboient de toutes parts, dont la mere & la fille se sçavoient bon gré, disant à tous momens que Liron les y avoit