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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 3.djvu/158

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surprise & la rage des Spectatrices ; elles s’imaginerent qu’elles avoient été abusées par l’adresse de leur bergere, & qu’elle n’avoit pas jettée toutes ces maudites fleurs. Elles lui recommanderent de nouveau de recommencer à se coëffer, mais quand par cette seconde expérience à laquelle elles donnerent encore plus d’attention, elles furent convaincues qu’il n’étoit point resté de fleurs, & qu’elles les virent encore renaître, Pigriéche s’écria que Liron étoit sorciere ; qu’il n’y avoit rien de plus certain, & qu’elle méritoit le feu, invitant la mere à la faire brûler sans retardement, de peur, disoit-elle, que cette malheureuse ne leur donnât quelques maléfices à elles ou à leurs troupeaux.

Richarde, qui n’étoit ni aussi crédule ni aussi courroucée que sa