Aller au contenu

Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 3.djvu/157

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cachées exprès ; mais qu’elles étoient aussi fines qu’elle.

Enfin voyant que les fleurs cessoient de tomber, & que ses cheveux aplatis ne pouvoient plus receller ni conserver la moindre frisure, elles lui ordonnerent de se coëffer, non pas de la meme façon qu’elle étoit un moment devant ; mais comme la veille lorsqu’elle étoit sortie de la maison. Liron ayant reçu cette permission se hâta d’en profiter ; mais à peine eût-elle passé ses doigts dans ses cheveux, que les boucles se remirent à leur place, & qu’elle se trouva frisée comme elle étoit au sortir de la fontaine. Les fleurs nouvelles sortant de tous côtés, la recoëfferent d’une façon encore plus avantageuse qu’elle n’étoit, quand on l’avoit forcée à détruire ces ornemens. Il seroit difficile de représenter la