Aller au contenu

Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 3.djvu/192

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Cependant Liron, qui avoit vû de loin une partie de ce qui se passoit, s’étoit absentée prudemment, en éloignant son troupeau de la maison pour éviter le premier mouvement de la colere de Richarde. Elle courut à la fontaine où étant entrée sans obstacle, elle conta aux Nayades les fureurs de sa Belle mere, & la crainte qu’elle avoit des suites de cette avanture.

Ce n’est pas pour moi que je les redoute, leur disoit-elle ; mais c’est par rapport au danger où est mon pere. Ces personnes qui n’ont ni honneur ni humanité, étant capables de le perdre pour se vanger.

Cristaline & ses sœurs la rassûrerent, & pour la rendre nécessaire à ces méchantes créatures, elles lui donnèrent le pouvoir de faire tomber le marais de dessus