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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 3.djvu/81

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bre fort simple, mais assez propre, plusieurs esclaves de l’un & l’autre sexe y parurent, & en sortirent à l’instant étant appellés ailleurs par des occupations champêtres. Les uns étant changés du soin des bestiaux, & les autres de préparer la nourriture de leurs compagnons, qui travailloient dans la campagne à recueillir les bleds ou à façonner des vignes. Enfin quoiqu’ils vissent beaucoup de monde dans ce lieu, il n’y avoit personne qui perdît son tems à des amusemens frivoles.

En entrant dans cette chambre ils y trouvèrent, outre les esclaves, une grande fille seiche, noire, & qui cependant avoit les cheveux plus rouges que le plus fier taureau, elle avoit les yeux rudes, un air brutal, & tout le reste de la figure étoit si bien assorti, qu’il ne lui manquoit rien