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Page:Cooper - Œuvres complètes, éd Gosselin, tome 17, 1840.djvu/406

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CHAPITRE XXV.


 »  Il y eut une tempête toute la nuit. La pluie tomba par torrents, mais maintenant le soleil se lève brillant et calme ; les oiseaux chantent dans les bois. »
Wordsworth.

Au point du jour Pathfinder et Cap remontèrent encore sur le toit, afin de faire une nouvelle reconnaissance dans l’île. Cette partie du fort était entourée d’un parapet qui protégeait complètement ceux qui se tenaient au centre de la terrasse. Il avait été élevé pour permettre aux tireurs de se mettre à l’abri par derrière, et de faire feu par-dessus. Profitant de ces légères défenses, légères quant à leur élévation, mais efficaces par leur épaisseur, les deux amis en vigie découvraient toute l’île, les lieux couverts exceptés, et la plupart des passages qui y conduisaient.

Le vent soufflait du sud, et dans certains endroits de la rivière la surface de l’eau paraissait verdâtre et agitée, quoique le vent eût à peine assez de force pour élever une légère écume. La forme de la petite île était presque ovale, et sa plus grande étendue était d’est en ouest. En suivant les passages qui en baignaient les bords, et grâce à la direction du vent, il eût été possible à un bâtiment de côtoyer l’île des deux côtés principaux, et de conserver presque toujours le vent en travers. Ces faits furent d’abord reconnus par Cap et expliqués ensuite à son compagnon, car tous deux n’avaient pas d’autres espérances de secours que ceux qui pouvaient leur être envoyés d’Oswego. En cet instant tandis qu’ils regardaient avec anxiété autour d’eux, Cap s’écria de sa voix forte et animée :

— Une voile !

Pathfinder tourna ses yeux dans la direction de ceux de son compagnon, et il aperçut aussi l’objet qui avait causé cette exclamation du vieux matelot. L’élévation du lieu où ils étaient placés leur permit d’apercevoir les terres basses de plusieurs des îles