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Page:Cooper - Œuvres complètes, éd Gosselin, tome 27, 1847.djvu/149

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manière bacifique et sobre ; et maintenant fous dites qu’ils focifèrent leurs arguments comme des Indgiens ?

— Je vous en réponds ! J’aurais voulu que vous fussiez ici dans le temps des émeutes du cidre, et vous en auriez eu de la raison et de la philosophie, comme vous dites. J’étais whig alors, quoique je sois devenu démocrate depuis. Nous sommes dans le comté plus de cinq cents qui voulons tirer bon parti des choses. À quoi sert un vote, s’il ne vous rapporte rien ? Mais demain vous verrez les affaires en train, et les choses décidées pour cette partie du pays et en bon style encore. Nous savons ce que nous faisons, et nous voulons pousser les choses jusqu’au bout.

— Et que comptez-fous faire ?

— Eh bien ! puisque vous paraissez dans la bonne voie et que, selon toute probabilité, vous endosserez la chemise indgienne, je vais vous le dire. Nous comptons obtenir de bonnes vieilles fermes à des taux avantageux. Voilà ce que nous comptons faire. Le peuple est debout, et ce que le peuple veut, il l’aura. Aujourd’hui il veut des fermes, et il aura des fermes. Que servirait d’avoir un gouvernement populaire, si le peuple désirait quelque chose en vain ? Nous avons commencé par les Rensselaer, et les baux de longue durée, et les redevances de volailles ; mais nous ne comptons, sous aucun rapport, en rester là. Qu’y gagnerions-nous ? On veut arriver à quelque chose de substantiel, quand on met le pied dans cette voie. Nous connaissons quels sont nos amis, quels sont nos ennemis. Si nous pouvions avoir pour gouverneurs des hommes que je pourrais nommer, tout irait bien dès le premier hiver. Nous chargerions les propriétaires d’impôts, nous accumulerions loi sur loi, de façon qu’ils se trouveraient trop heureux de vendre jusqu’à la dernière perche de leur terre, et à bon marché encore.

— Et à qui abartiennent ces fermes qui coufrent la gontrée par ici ?

— Selon la loi d’aujourd’hui, elles appartiennent à Littlepage, mais si nous pouvons changer la loi, il ne les aura plus. Le croiriez-vous ? cet homme ne veut pas vendre une seule ferme et veut les garder toutes ; c’est-il tolérable dans un pays libre ? On le souffrirait à peine en Allemagne, je crois. Je méprise un homme qui est assez aristocrate pour refuser de vendre quoi que ce soit.

— Eh pien ! on opéit aux lois en Allemagne, et la bropriété est