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Page:Cooper - Œuvres complètes, éd Gosselin, tome 29, 1852.djvu/288

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C. et A. Woolston, frères du gouverneur,
Charlton,
Saunders,
Wilmot, et
Warrington.


Ces noms étaient ceux des hommes les plus capables de la colonie, à l’exception peut-être de Betts ; mais ses droits à faire partie du conseil étaient trop évidents pour être contestés ; et puis, Bob avait beaucoup de bon sens, et surtout une grande modestie. Il savait ce qu’il valait, et n’était pas assez ridicule pour se faire passer pour plus qu’il n’était réellement ; en outre, ses connaissances pratiques le rendaient fort utile au conseil, où son opinion était toujours écoutée avec attention et même avec respect. Charlton et Wilmot étaient des commerçants qui venaient avec l’intention de trafiquer des denrées indigènes ; Warrington, le plus riche des colons, après le gouverneur, se donnait à lui-même le nom de fermier, malgré ses connaissances élevées et ses études libérales.

Warrington fut nommé juge, avec un faible traitement, qu’il abandonna en entier au pasteur, le révérend M. Hornblower : il n’avait pas besoin de ce traitement pour lui-même, et contribuait ainsi aux dépenses du culte, pour lesquelles il n’existait pas de fonds à la colonie. Charles Wootston, qui avait étudié les lois, fut nommé avocat général, ou, comme on l’appela moins pompeusement, avocat de la colonie, fonctions auxquelles il ajouta celles d’inspecteur général. Charles, qui n’avait pas de fortune, reçut deux cent cinquante dollars d’appointements. Le traitement du gouverneur fut ensuite discuté ; mais Marc trancha la question en déclarant qu’il n’en recevrait pas. Sa fortune personnelle était plus que suffisante. Par exemple, il établit sur une base inébranlable le droit de propriété, dans l’acception la plus étendue du mot. Et voici un exemple qui pourra montrer comment il l’entendait :

Deux des colons, Warner et Harris, étaient en querelle :