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Page:Coote - Mémoires de Miss Coote, 1911.djvu/63

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sionomie avait une expression délicieuse ; elle délaça son corset, exposant dans sa plénitude sa poitrine de neige ; ses deux globes fermes avec leur petite pointe brune. Quoique très blanche, sa peau contrastait avec notre carnation rose.

Mademoiselle. — Où est ma robe de chambre ? Voyons, Van Tromp, vous avez dû la cacher.

Louise. — Oh ! je vous en prie, déshabillez-vous et jouez avec nous. Vous n’aurez pas tout de suite votre robe de chambre.

Mademoiselle. — Si vous me faites jouer avec vous, tant pis pour vos fesses.

Nous l’entourâmes toutes, et bien qu’elle nous opposât un semblant de résistance, elle fut bientôt dépouillée de tous ses vêtements. Nous lui tirâmes même ses bottines et ses bas. Elle était admirablement faite ; âgée d’environ vingt-six ans, potelée à souhait, elle possédait une merveilleuse chevelure qui, flottant maintenant en liberté, tombait en une épaisse cascade plus bas que le dos, lui couvrant complètement le derrière, si bien qu’elle eût pu s’asseoir dessus. Et quant à celle qui ornait son ventre, il est impossible de l’appeler autrement qu’une « forêt noire ». Ce noir buisson frisé s’étendait sur tout son monticule, jusqu’au nombril et pendait de plusieurs pouces entre ses cuisses.

— Eh bien, mademoiselle Rosa, s’écria-t-