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Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 4.djvu/139

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Bourgogne[1], et revint au Marais à une époque indéterminée jusqu’ici, mais antérieure assurément à 1642, puisque, d’après le propre témoignage de Corneille, Jodelet jouait alors à ce théâtre Cliton dans le Menteur[2].

  1. Cette date est précisée dans un article de la Gazette du 15 décembre 1634, trop curieux pour que nous ne le donnions pas en entier ; il est intitulé : La jonction de six acteurs de la troupe de Mondori à celle de Belle-Roze. « N’en déplaise aux rabat-joie, l’étendue de mes récits n’étant pas limitée dans le détroit d’une gravité toujours sérieuse, comme l’une de leurs utilités est de servir au divertissement, ils ne doivent pas bannir les choses qui y servent ; et par ainsi je ne dois pas taire le soin que Sa Majesté a voulu prendre de joindre à la troupe de Belleroze les six acteurs que vous avez en lettre italique, pour les distinguer des autres en leur liste que voici : Les hommes : Belleroze, Belleville, l’Espy, le Noir, Guillot-Gorju, S. Martin, Jodelet, la France ou Jaquemin Jadot, Alizon. Les femmes : la Belleroze, la Beaupré, la Vaillot, la Noir. Cette vieille troupe, renforcée de sa nouvelle recrue, fit, le 10 courant, trouver l’hôtel de Bourgoigne trop petit à l’affluence du peuple devant lequel elle représenta le Trompeur puni du sieur Scudéri ; tandis que Mondori (ne désespérant point pour cela du salut de sa petite république) tâche à réparer son débris, et ne fait pas moins espérer que par le passé de son industrie. » — À la fin de cet article vient comme transition la phrase suivante : « Et sans sortir de ce sujet, vous serez avertis… » Puis la petite rectification, relative à Mélite, que nous avons donnée tome I, p. 132 et 133. — Suivant Tallemant (tome VII, p. 173), le Roi renforça ainsi la troupe de Bellerose, « peut-être pour faire dépit au cardinal de Richelieu, qui affectionnoit Mondory. »
  2. Les frères Parfait ne font nulle mention de ce retour de Jodelet au Marais ; mais Tallemant, après avoir constaté ainsi le passage de ce comédien à l’hôtel de Bourgogne : « Baron et la Villiers avec son