Confessez cependant qu’à tort vous murmurez
Du mépris de vos feux, que j’avois ignorés.
Scène III.
C’est l’effet du malheur qui partout m’accompagne.
Depuis que j’ai quitté les guerres d’Allemagne,
C’est-à-dire du moins depuis un an entier,
Je suis et jour et nuit dedans votre quartier ;
Je vous cherche en tous lieux, au bal, aux promenades ;
Vous n’avez que de moi reçu des sérénades ;
Et je n’ai pu trouver que cette occasion
À vous entretenir de mon affection.
Quoi ! vous avez donc vu l’Allemagne et la guerre ?
Je m’y suis fait quatre ans craindre comme un tonnerre[1].
Que lui va-t-il conter ?
Il ne s’est fait combats, ni sièges importants,
Nos armes n’ont jamais remporté de victoire,
Où cette main n’ait eu bonne part à la gloire :
Et même la gazette a souvent divulgué[2]…
Savez-vous bien, Monsieur, que vous extravaguez ?