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Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 4.djvu/166

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220Je lui voudrois donner le prix de la beauté.
C’est elle assurément qui s’appelle Lucrèce :
Cherchez un autre nom pour l’objet qui vous blesse ;
Ce n’est point là le sien : celle qui n’a dit mot,
Monsieur, c’est la plus belle, ou je ne suis qu’un sot.

DORANTE.

225Je t’en crois sans jurer avec tes incartades[1].
Mais voici les plus chers[2] de mes vieux camarades :
Ils semblent étonnés, à voir leur action.


Scène V.

DORANTE, ALCIPPE, PHILISTE, CLITON.
PHILISTE, à Alcippe.

Quoi ! sur l’eau la musique, et la collation ?

ALCIPPE, à Philiste.

Oui, la collation avecque la musique.

PHILISTE, à Alcippe.

Hier au soir ?

ALCIPPE, à Philiste.

Hier au soir ?Hier au soir.

PHILISTE, à Alcippe.

Hier au soir ?Hier au soir.Et belle ?

ALCIPPE, à Philiste.

230Hier au soir ? Hier au soir. Et belle ?Magnifique.

PHILISTE, à Alcippe.

Et par qui ?

ALCIPPE, à Philiste.

Et par qui ?C’est de quoi je suis mal éclairci.

DORANTE, les saluant.

Que mon bonheur est grand de vous revoir ici !

  1. Var. Je t’en crois sans jurer avecque tes boutades. (1644-56)
  2. L’édition de 1682 porte, par erreur, le plus cher, pour les plus chers.