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Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 4.djvu/171

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ALCIPPE.

Adieu : nous nous verrons avec plus de loisir.

DORANTE.

Faites état de moi.

ALCIPPE, à Philiste, en s’en allant.

305Faites état de moi.Je meurs de jalousie !

PHILISTE, à Alcippe.

Sans raison toutefois votre âme en est saisie :
Les signes du festin ne s’accordent pas bien.

ALCIPPE, à Philiste.

Le lieu s’accorde, et l’heure ; et le reste n’est rien.


Scène VI.

DORANTE, CLITON.
CLITON.

Monsieur, puis-je à présent parler sans vous déplaire ?

DORANTE.

310Je remets à ton choix de parler ou te taire[1] ;
Mais quand tu vois quelqu’un ne fais plus l’insolent.

CLITON.

Votre ordinaire est-il de rêver en parlant ?

DORANTE.

Où me vois-tu rêver ?

CLITON.

Où me vois-tu rêver ?J’appelle rêveries
Ce qu’en d’autres qu’un maître on nomme menteries ;
Je parle avec respect.

DORANTE.

Je parle avec respect.Pauvre esprit !

  1. Var. Je remets en ton choix de parler ou te taire, (1644 in-12 et 48-56)