Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
ALCIPPE.
Tu ne meurs pas de honte, entendant ces deux mots ?
CLARICE.
Mourir pour les entendre ! et qu’ont-ils de funeste ?
ALCIPPE.
Tu peux donc les ouïr et demander le reste ?
Ne saurois-tu rougir, si je ne te dis tout ?
CLARICE.
Quoi, tout ?
ALCIPPE.
Tes passe-temps de l’un à l’autre bout.
CLARICE.
Je meure, en vos discours si je puis rien comprendre !
ALCIPPE.
Quand je te veux parler, ton père va descendre,
Il t’en souvient alors ; le tour est excellent !
Mais pour passer la nuit auprès de ton galant[1]…
CLARICE.
Alcippe, êtes-vous fol[2] ?
ALCIPPE.
[3],
À présent que le ciel me fait te mieux connoître.
Oui, pour passer la nuit en danses et festin,
Être avec ton galant du soir jusqu’au matin
(Je ne parle que d’hier), tu n’as point lors de père.
CLARICE.
Rêvez-vous ? raillez-vous ? et quel est ce mystère ?
ALCIPPE.
Ce mystère est nouveau, mais non pas fort secret :