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Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 4.djvu/193

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Qu’assez malaisément je pourrai m’en parer.
705Mais parlons de vos feux. Certes, cette maîtresse…


Scène VII.

DORANTE, CLITON, SABINE.
SABINE.
(Elle lui donne un billet[1].)

Lisez ceci, Monsieur.

DORANTE.

Lisez ceci, Monsieur.D’où vient-il ?

SABINE.

Lisez ceci, Monsieur.D’où vient-il ?De Lucrèce.

DORANTE, après l’avoir lu[2].

Dis-lui que j’y viendrai.
(Sabine rentre, et Dorante continue.)
Dis-lui que j’y viendrai.Doute encore, Cliton,
À laquelle des deux appartient ce beau nom.
Lucrèce sent sa part des feux qu’elle fait naître,
710Et me veut cette nuit parler par sa fenêtre.
Dis encor que c’est l’autre, ou que tu n’est qu’un sot.
Qu’auroit l’autre à m’écrire, à qui je n’ai dit mot ?

CLITON.

Monsieur, pour ce sujet n’ayons point de querelle :
Cette nuit, à la voix, vous saurez si c’est elle.

DORANTE.

715Coule-toi là-dedans, et de quelqu’un des siens
Sache subtilement sa famille et ses biens.

  1. Ce jeu de scène manque dans les éditions de 1644-60.
  2. Var. DORANTE, après avoir lu. (1644-68)