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Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 4.djvu/194

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Scène VIII.

DORANTE, LYCAS.
LYCAS, lui présentant un billet.

Monsieur.

DORANTE.

Monsieur.Autre billet[1].
Monsieur.(Il continue, après avoir lu tout bas le billet.)
Monsieur.Autre billet.J’ignore quelle offense
Peut d’Alcippe avec moi rompre l’intelligence ;
Mais n’importe, dis-lui que j’irai volontiers.
Je te suis.

(Lycas rentre, et Dorante continue seul[2].)

720Je te suis.Je revins hier au soir de Poitiers,
D’aujourd’hui seulement je produis mon visage,
Et j’ai déjà querelle, amour et mariage :
Pour un commencement ce n’est point mal trouvé.
Vienne encore un procès, et je suis achevé.
725Se charge qui voudra d’affaires plus pressantes,
Plus en nombre à la fois et plus embarrassantes :
Je pardonne à qui mieux s’en pourra démêler.
Mais allons voir celui qui m’ose quereller.

FIN DU SECOND ACTE.
  1. Var.Monsieur. [Autre billet.]
    Monsieur. AutreBILLET D’ALCIPPE À DORANTE.
    Monsieur. Autre billet.Une offense reçue
    Me fait, l’épée en main, souhaiter votre vue.
    Je vous attends au mail. ALCIPPE.
    Je vous attends auDORANTE, après avoir lu.
    Je vous attends au mail.Oui, volontiers,
    Monsieur. AutreJe te suis. (Lycas rentre, et Dorante continue seul.)
    Je te suis.Hier au soir je revins de Poitiers. (1644-56)
  2. Le mot seul est omis dans l’édition de 1692.