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Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 4.djvu/231

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Il fut, ou je me trompe, assez bien écouté.
1420Étoit-ce amour alors, ou curiosité ?

CLARICE.

Curiosité pure, avec dessein de rire
De tous les compliments qu’il auroit pu me dire.

LUCRÈCE.

Je fais de ce billet même chose à mon tour ;
Je l’ai pris, je l’ai lu, mais le tout sans amour :
1425Curiosité pure, avec dessein de rire
De tous les compliments qu’il auroit pu m’écrire.

CLARICE.

Ce sont deux que de lire, et d’avoir écouté :
L’une est grande faveur ; l’autre, civilité ;
Mais trouves-y ton compte, et j’en serai ravie ;
1430En l’état où je suis, j’en parle sans envie.

LUCRÈCE.

Sabine lui dira que je l’ai déchiré.

CLARICE.

Nul avantage ainsi n’en peut être tiré.
Tu n’es que curieuse.

LUCRÈCE.

Tu n’es que curieuse.Ajoute : à ton exemple.

CLARICE.

Soit. Mais il est saison que nous allions au temple.

LUCRÈCE, à Clarice.

Allons.

(À Sabine.)

1435Allons.Si tu le vois, agis comme tu sais.

SABINE.

Ce n’est pas sur ce coup que je fais mes essais :
Je connois à tous deux où tient la maladie,
Et le mal sera grand si je n’y remédie ;