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Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 4.djvu/253

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DORANTE, à Lucrèce.

Ne soyez pas rebelle à seconder mes vœux.

ALCIPPE.

Êtes-vous aujourd’hui muettes toutes deux ?

CLARICE.

Mon père a sur mes vœux une entière puissance.

LUCRÈCE.

Le devoir d’une fille est dans l’obéissance[1].

GÉRONTE, à Lucrèce.

1795Venez donc recevoir ce doux commandement.

ALCIPPE, à Clarice.

Venez donc ajouter ce doux consentement.

(Alcippe rentre chez Clarice avec elle,
et Isabelle, et le reste rentre chez Lucrèce.)
SABINE, à Dorante, comme il rentre.

Si vous vous mariez, il ne pleuvra plus guères.

DORANTE.

Je changerai pour toi cette pluie en rivières.

SABINE.

Vous n’aurez pas loisir seulement d’y penser.
1800Mon métier ne vaut rien quand on s’en peut passer.

CLITON, seul.

Comme en sa propre fourbe un menteur s’embarrasse !
Peu sauroient comme lui s’en tirer avec grâce.
Vous autres qui doutiez s’il en pourroit sortir,
Par un si rare exemple apprenez à mentir.

FIN DU CINQUIÈME ET DERNIER ACTE.
  1. Au tome III, p. 296, nous avons rapproché ce vers et le suivant des vers 340 et 341 d’Horace.