Aller au contenu

Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 4.djvu/252

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

DORANTE, à Lucrèce.

1775Vous seule êtes l’objet dont mon cœur est charmé.

LUCRÈCE, à Dorante.

C’est ce que les effets m’ont fort mal confirmé.

DORANTE.

Si mon père à présent porte parole au vôtre,
Après son témoignage, en voudrez-vous quelque autre ?

LUCRÈCE.

Après son témoignage il faudra consulter
1780Si nous aurons encor quelque lieu d’en douter.

DORANTE, à Lucrèce.

Qu’à de telles clartés votre erreur se dissipe.

(À Clarice.)

Et vous, belle Clarice, aimez toujours Alcippe ;
Sans l’hymen de Poitiers il ne tenoit plus rien ;
Je ne lui ferai pas ce mauvais entretien ;
1785Mais entre vous et moi vous savez le mystère.
Le voici qui s’avance, et j’aperçois mon père.


Scène VII.

GÉRONTE, DORANTE, ALCIPPE, CLARICE, LUCRÈCE, ISABELLE, SABINE, CLITON.
ALCIPPE, sortant de chez Clarice et parlant à elle.

Nos parents sont d’accord, et vous êtes à moi.

GÉRONTE, sortant de chez Lucrèce, et parlant à elle.

Votre père à Dorante engage votre foi.

ALCIPPE, à Clarice.

Un mot de votre main, l’affaire est terminée[1].

GÉRONTE, à Lucrèce.

1790Un mot de votre bouche achève l’hyménée.

  1. Var. Un seing de votre main, l’affaire est terminée. (1644-56)