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Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/135

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tems ſi abominable, qu’il étoit impoſſible de ſortir. Cela a dû faire beaucoup de tort à Griel[1]. J’irai aujourd’hui à l’Opéra, et de là aux Thuileries, où je dois trouver mon amant ſur la terraſſe des Feuillans. Nous devons enſuite ſouper enſemble chez le Bœuf[2] ; car je crains que le Comte que j’attens de moment en moment, ne vienne chez moi et ne

    les premiers Dimanches du mois. Il y a une ſalle de comédie où on joue l’été. Le jour de St. Cloud il y a foire dans le parc, et les eaux jouent par extraordinaire.

  1. C’eſt le Suiſſe du parc ; il eſt en même-tems traiteur. Il ſe fait chez lui quantité de parties de demoiſelles. La bonne compagnie y va auſſi manger des matelotes ; elles ſont très-renommées. Le jour de St. Cloud il donne un bal et un feu d’artifice, il en coute trente ſols pour y entrer.
  2. Traiteur au petit cours en face du Coliſée, dont la maiſon s’appelle l’Hôtel du bel Air.