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Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/172

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dire que le Prince avoit accepté ma propoſition et lui avoit même remis deux cens louis pour me donner comme arrhes du marché. Je les pris et convins que je me rendrois chez elle le lendemain à neuf heures du matin. Je n’y manquai pas, le Prince m’attendoit et me reçut avec toutes les careſſes d’un amant paſſionné. Comme il étoit preſſé de jouir, nous paſſâmes auſſitôt dans la chambre qui nous étoit deſtinée, où m’ayant fait aſſeoir ſur un ſopha qui s’y trouvoit, le Prince s’amuſa quelque tems à faire la revue de mes charmes ; puis ſe découvrant tout à coup, il étala à mes yeux un membre viril dont l’aſpect me fit trembler. Non, de ma vie, je n’ai vu un homme auſſi fortement conſtitué. Il ſembloit que tout ce que j’avois vu juſqu’à ce moment n’étoit que l’ombre de ce que je voyois alors. Ma main ne pouvoit le contenir, et je déſeſpérois

même