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Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/173

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même qu’il pût en faire uſage avec moi, lorſque riant de mon étonnement, le porteur de ce monſtrueux outil m’étendit ſur le ſopha et ſe mit en devoir de le placer. Ce ne fut pas ſans beaucoup de peines qu’il parvint au centre de la volupté ; mais après quelques ſecouſſes, plongée dans un torrent de délices, j’oubliai bientôt mes premieres douleurs. Le Prince, de ſon côté, ne ſe poſſédoit plus, ſon ame toute entiere ſembloit s’exhaler pas ſes ſoupirs. Quatre fois ſans quitter priſe il m’avoit inondée, lorſque je le priai de vouloir bien me donner un peu de relâche. Il y conſentit, nous prîmes quelques rafraîchiſſemens, et un quart d’heure après nous recommençâmes. Je retrouvai le Prince auſſi animé, et auſſi vigoureux que la premiere fois. Quel homme ! je n’en ai jamais vu un pareil, pas même l’Abbé dont je t’ai

  Tom. I.
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