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Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/23

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une force incroyable, m’en ôta le pouvoir. J’éprouvai dans ce moment les ſenſations les plus délicieuſes. Deux fois en un quart-d’heure je me ſentis arroſée de la liqueur céleſte. Que nous ſerions heureuſes, chere Eulalie, ſi tous les hommes qui ont des goûts fantaſques, nous dédommageoient de nos complaiſances par autant de plaiſir que l’Abbé a ſu m’en procurer ! Auſſi ai-je bien prié la Briſſeau de m’envoyer chercher quand il reviendroit. Je t’en ſouhaite autant à Bordeaux. Donne-moi ſouvent de tes nouvelles.

Lettre de Mademoiſelle Victorine,
Paris, ce 22 Mai 1782.


Depuis le 18, ma bonne amie, le Comte & la Comteſſe du Nord ſont ici ; ils ont été le 20 à la Cour ; que ce ſerait une bonne aubaine ſi on pouvait avoir une paſſade avec lui, mais

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