à la chauſſée d’Antin, il m’a fait
monter dans un ſuperbe appartement
meublé avec tout le goût poſſible et
où rien ne manquoit. Après avoir
tout examiné, comme nous allions
nous en aller, il me pria d’entrer
dans la loge du portier et de l’y
attendre un moment ayant à faire
une viſite au bout de la rue, et me
donnant un papier, tenez, voilà une
pièce de vers qui paroît d’hier, liſez
la, cela vous amuſera en m’attendant
et auſſitôt il monte en voiture. La
prétendue pièce de vers étoit cette
lettre.
„ Devenu, Mademoiſelle, par la mort de ma femme poſſeſſeur d’une grande fortune. Je voulois vous la faire partager, mais avant il m’a pris envie de vous éprouver. C’eſt pour cela que je vous ai propoſé, de venir vivre en province avec moi ; votre lettre m’a appris à vous