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Lettre de Mademoiſelle Julie.
Ce Samedi 25 Janvier 1783.
Je ne t’écris qu’un mot pour t’envoyer
une chanſon ſur la paix, et te
mander que depuis trois jours je ſuis
obligée de garder le lit pour une perte
qui m’eſt ſurvenue de m’en être trop
donné avec mon farfadet au retour
de ſa garde, dans un tems où j’aurois
dû être ſage. Je fais paſſer cela vis-à-vis
du Comte pour avoir trop danſé
au bal bourgeois. Mon chirurgien
appuie là-deſſus, en diſant que les
femmes devroient reſter tranquilles
dans ces ſortes de tems et ne pas
ſe remuer. J’enrage de ma ſituation
qui me réduit à la continence au
moins pendant dix jours. On me fait
prendre des demi-bains, et l’on me
fait des embrocations d’huile roſat
ſur le ventre. Je ſuis à la diete et
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