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Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/258

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long-tems que je ne t’ai vue, j’aurois bien du plaiſir à t’embraſſer encore. Je te dirai pour toute nouvelle qu’on a volé la montre à Reneſſon au dernier bal de l’Opéra ; elle a été en faire ſa déclaration à la Police et, fort heureuſement pour elle, le filou ayant été arrêté le lendemain, ſa montre lui a été rendue ; elle en a été quitte pour la peur. On m’annonce mon Médecin, je quitte la plume, je la reprendrai dès qu’il ſera ſorti.

Demain, ma chere amie, je pourrai me lever, mais il faudra reſter ſur ma chaiſe longue. De huit ou dix jours, je ne pourrai monter en voiture, et mon Médecin m’a dit qu’il falloit que je force le Comte à être ſage encore douze jours au moins ; cela me déſole. Je crains qu’on ne m’enleve mon farfadet pendant ce tems-là, mais pour me le conſerver, je ferai uſage de mes mains. Le Comte