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Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/380

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ſeules conditions que je le flagellerai tant qu’il voudra et lui accorderai la maniote pendant quatre mois. Je pourrai malgré cela faire ce que bon me ſemblera. Je ne ſerai occupée avec lui qu’environ trois fois la ſemaine, et cela deux heures au plus ; cela me fait grand plaiſir. Je payois fort chere mon appartement garni.

Je te prie, Minette, de m’envoyer les effets que je t’ai laiſſés. Me voilà décidée à me fixer à Paris. Je vois bien qu’il n’y a qu’ici où l’on peut faire fortune par le libertinage. Bordeaux n’eſt rien en comparaiſon et on y eſt ſi gênée depuis que le Maréchal de Richelieu n’y commande plus ; qu’en vérité c’eſt inſuportable. On doit cependant bien ſavoir que nous ſommes néceſſaires et que ſans nous les honnêtes femmes (s’il y en a) ne ſeroient point en fureté. J’atends de tes nouvelles.

Lettre