Aller au contenu

Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/387

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 167 )


„ me ſuis écriée auſſitôt, jamais je ne le ſouffrirai. Croyez vous qu’on ne peut être fidelle ſans cela ”. Mon eſpagnol m’a tant ſuppliée de lui accorder cette tranquillité qu’il m’a promis de payer vingt-cinq louis par mois, que j’ai cédé à ſes déſirs. Après avoir grillé l’antre de la volupté il eſt parti.

Il y avoit à peine un quart d’heure que l’eſpagnol étoit ſorti de chez moi, qu’eſt arrivé mon jeune auteur. Je n’ai pu m’empêcher d’éclater de rire, penſant à la ſurpriſe qu’il auroit en voyant l’état dans lequel étoit mon minon. Ma gaieté lui fit croire que je voulois plaiſanter et il ſe mit en devoir de le faire ; mais ſe trouvant empêché il en examina la cauſe et partit auſſitôt d’un grand éclat de rire. „ N’eſt-ce que cela, (dit-il) ſi tu veux, ma chere amie, cela va bientôt ceſſer, et en dépit du jaloux nous