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Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/82

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moraliſer : il faut que je te parle d’une partie que j’ai faite chez la Comteſſe. Nous étions quatre, deux femmes et deux hommes. Avant le ſouper, on s’eſt mis nu, et un des hommes (car ils ſavoient jouer tous deux du violon) jouoit des allemandes et danſoit avec nous. Quand ce petit manege eut duré une heure, un d’eux m’a priſe, et me couchant ſur un lit de repos, a tout de ſuite pénétré dans l’antre de Vénus. Mais quel a été mon étonnement, quand l’autre prenant un martinet a prié ma compagne de le fouetter pendant qu’il goûteroit du plaiſir italien avec ſon camarade. Quand cela a été fini, celui qui avoit goûté du plaiſir anti-phyſique a pris Roſalie et l’a portée ſur le lit de repos pour ſacrifier à l’amour ſelon ſon vrai culte. Auſſitôt l’autre me remettant le martinet en main m’a priée de faire comme avoit fait Roſalie, et a plongé