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Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/83

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le même dard, qui ſortoit de l’antre de la volupté, dans un endroit que la nature ne lui a nullement deſtiné. Je t’avouerai que je l’ai fouetté d’une belle maniere ; ſon derriere étoit bien arrangé. Après cette ſcene, qui m’avoit amuſée dans le commencement et qui a finie par me révolter, chacun s’eſt ſéparé. Pour moi, j’étois de fort mauvaiſe humeur, et j’ai très-mal paſſé la nuit. Mon réveil a été bien différent ; c’étoit mon jeune homme qui m’apportoit pluſieurs robes de taffetas des mieux choiſies ; il veut que je les faſſe faire tout de ſuite. Tu juges bien que j’y ai conſenti. La vie eſt un mélange de chagrin et de plaiſir. Adieu, ma bonne amie, je t’aimerai tant que je vivrai.

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